La dernière année nous a fait voir la ville et notre entourage autrement. . Il est maintenant temps de partir à sa (re)découverte à vélo! Pour célébrer l’été 2021, Opus a choisi de faire place à sa communauté. Voici notre premier article d’une série qui met de l’avant l’entreprenariat montréalais, la force de la vie urbaine et ses rencontres inspirantes.
Quelle place occupe le vélo dans ton mode de vie?
Le vélo a toujours fait partie de mon quotidien. Je ne conduis pas, donc en ville c’est le mode de transport par excellence pour les petites courses. Mon mari est un accro de vélo, le vélo de route c’est vraiment son sport. Alors depuis que je partage ma vie avec lui, il m’a initié et je le suis quelquefois dans nos voyages en van.
Le quartier qui résonne le plus chez toi et pourquoi?
Saint-Henri! Ça fait tout près de quatre ans qu’on y vit. J’adore habiter à quelques minutes de marche du canal et pouvoir m’y rendre simplement pour lire et me coucher sur l’herbe. L’été c’est vraiment magnifique!
Ce que tu aimes de la vie en milieu urbain?
La proximité des restaurants et des cafés. Je dirais surtout la relation que l’on bâtit avec les commerçants locaux. Pouvoir avoir le choix de faire son épicerie dans de petits marchés indépendants, prioriser l’achat de produits locaux est une priorité pour moi. Mon quartier me permet de faire ces choix. J’adore!
Quelle place souhaites-tu occuper dans ta communauté?
Je souhaite toujours avoir une influence positive sur ma communauté, c’est une priorité pour moi de pouvoir faire le choix d’encourager les commerçants d’ici et de consommer local le plus souvent possible. La vie de quartier on la bâtit. Ce qui rend un quartier agréable à vivre c’est sa communauté et l’énergie de collaboration et d’entraide qui s’y ressent.
Un enjeu qui te préoccupe dans ta communauté?
Depuis le début de la pandémie, il me peine de voir des commerçants et restaurateurs locaux avoir de la misère à survivre. Vivre en communauté, c’est participer à la vie de communauté. Les propriétaires de ses restaurants/cafés sont devenus des amitiés au fil des années. Avant la réouverture des salles à manger, je faisais mon possible pour continuer à les encourager. Je prends mon sandwich déjeuner au September, j’achète mes sacs à café au Cordova, je commande mon souper au Sumac et une bonne bouteille de vin nature au Stem Bar. Je les encourage du mieux que je peux. Parce que ces places enrichissent ma communauté et les voir s’éteindre c’est aussi voir mon quartier s’éteindre.
Comment l’idée d’Apprenti Ôr’ganik est-elle venue?
J’ai toujours été attirée par les sages-femmes, les chamanes et les guérisseuses. Jeune, j’étais intriguée par les histoires de femmes qui avaient ce don, cette intuition avec les plantes et la nature. Cependant, l’élément déclencheur de cette aventure a eu lieu lors d’un voyage au Maroc il y a quatre ans. C’est en plein cœur du souk, entouré du chaos du marché, que j’ai eu mon appel. Il y avait un petit kiosque d’herboristerie nimbé de fleurs séchées, d’argiles, d’herbes et d’huiles de toutes sortes. J’y aurais passé des heures! C’était la première fois que j’étais en contact avec autant d’ingrédients dérivés directement de Mère Nature.
Je suis revenue à Montréal avec un sac rempli de trésors du Maroc et, dans ma cuisine, je suis devenue l’une de ces femmes qui m’intriguait tant. Le passage aux produits naturels s’est fait naturellement avec la façon dont mon mari et moi avons choisi de vivre notre vie. Je n’avais jamais prévu de transformer mon passe-temps en une entreprise, mais petit à petit, les gens ont commencé à demander mes produits et je me suis dit «pourquoi pas?» J’ai pris mes filaments de doute, mes filaments de remise en question, et j’ai tissé quelque chose de beau. J’ai décidé de me lancer quand même – malgré ma peur de l’échec –, et je ne le regrette pas.
Qu’est-ce que cette réalisation représente pour toi?
C’est énorme!! Je vis maintenant de ma passion et mon style de vie est devenu mon gagne-pain. Grâce à la fidélité de mes clients et à leur support, je participe maintenant à une économie circulaire en engageant un petit laboratoire local pour prendre en charge la production et mon fournisseur d’huile de chanvre est une petite ferme familiale locale.
Quelle est selon toi la force d’Apprenti Ôr’ganik?
Nos valeurs et la qualité de nos produits. Nous nous engageons à utiliser des ingrédients de haute qualité aussi bons pour l’environnement que pour notre peau. Nos produits sont fabriqués avec amour à la main et favorisent des soins de la peau holistiques et une connexion plus profonde à la terre.
Ta plus grande source d’inspiration/motivation pour poursuivre en entrepreneuriat?
Mon Mari. Hahaha. Je n’ai pas à regarder trop loin. Il est le propriétaire et fondateur d’une compagnie éthique de vêtements pour homme depuis environ huit ans. Dans le domaine du vêtement, la compétition est vraiment féroce et c’est très noble et inspirant de le voir garder ses valeurs et son éthique.
Comment envisages-tu l’avenir d’Apprenti Ôr’ganik?
J’aimerais un jour avoir mon propre laboratoire de cosmétiques naturels pour pouvoir créer de l’emploi et aider d’autres petites entreprises à débuter du bon pied.
Quels sont tes souhaits pour le futur de la vie urbaine?
Des projets d’urbanisme écologique et durable. Des toits verts, un système de pistes cyclables qui fonctionne vraiment et une bonne entente entre les automobilistes et les cyclistes. Montréal est tellement une belle ville et on peut faire mieux. Pour avoir visité Copenhague, je sais que ces projets d’urbanismes durables ne sont pas utopiques et qu’ils fonctionnent réellement.
Qu’est ce qui a résonné chez toi lorsqu’ Opus t’a approché pour t’offrir sa tribune?
L’entraide et la richesse d’une communauté en santé. Je trouve que c’est quelque chose que plusieurs entreprise Montréalaise ont en commun. On veut tous s’entraider. Ensemble on va plus loin, alors je suis vraiment reconnaissante pour cette tribune.
Un moment #chasethatsmile de ton quotidien?
Mes trips de van en camping les fins de semaine avec mon homme et mon vieux chien. Partir en nature c’est toujours gagnant.
Afin de poursuivre son engagement auprès de sa communauté, Alexandrine verse le cachet de sa participation à une cause qui lui tient à coeur.
Quel organisme as-tu choisi de soutenir et pourquoi?
L’organisme Filles d’Action : https://www.girlsactionfoundation.ca/
C’est un organisme sans but lucratif qui croit fermement au pouvoir d’agir des filles, des jeunes femmes et de la jeunesse de genres divers en tant qu’agentes de changement social. Je souhaite à tout le monde, mais spécialement à chaque jeune femme, d’avoir la chance de se réaliser pleinement.
Suivez Apprenti Ôr’ganik